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Monday, February 23, 2015

L2S3 THEME groupe de M Mullen

On the 4th March we have class as normal. Below is the passage you should translate.

Your classroom test will be on the 11th March. The best way to revise for it is to look through your grammar book, particularly on the question of

Have+ EN
Uses of the present simple
Prepositions
compound nouns.


Here is the passage for the 4th March. Please inform your classmates that it is here.


Nelly Quemener : «Le stand-up impose l’autodérision, on vanne sur tout»



INTERVIEW

Nelly Quemener, maître de conférences, étudie l’évolution de l’humour en France :

Nelly Quemener est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à la Sorbonne-Nouvelle Paris-III. Elle est l’auteur du Pouvoir de l’humour (éd. Armand Colin, 2013). Dans cette étude du discours comique à la télévision, couvrant une trentaine d’années, des années 80 à la décennie 2000, elle étudie comment le rire, via Coluche, Smaïn ou d’autres plus récents, montre les évolutions de la société française, et principalement ses mutations autour des questions identitaires. Alors que la question du rôle de l’humour (de quoi ? de qui ? comment ?) est au cœur des événements actuels, elle revient sur la mutation contemporaine du rire, traversé, par définition, par des paradigmes communautaires.
Le stand-up, florissant en France depuis les années 2000, a-t-il changé sur ce qui fait rire en France ?
Les scènes qui se sont développées à partir du milieu des années 2000 ont été des espaces politiques. En particulier le Jamel Comedy Club, qui a été un terrain d’expression des différences identitaires et a mis en scène une certaine diversité. Sont apparus devant un public des humoristes qui ont affirmé leur identité sous un jour nouveau, marqué par un différentialisme important.
Peut-on voir dans ces «nouvelles» formes d’humour, et par là de mises en scène d’identités «différentes», un emprunt à un modèle anglo-saxon d’intégration, où les origines et les confessions ne sont pas gommées ?
Le stand-up est né aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. En France, il y a une longue tradition du café-théâtre, très forte pendant les années 70 avec notamment la bande du Café de la gare. C’était un univers très blanc, qui se souciait des questions sociales, mais très peu, voire pas du tout, des considérations ethniques, du fait de son uniformité raciale. Le stand-up français vient bouleverser la donne en se proclamant le cadet de ses grands frères aux Etats-Unis. Quand Jamel ouvre la première session de son Comedy Club, il lance sur scène «On est tous des Américains», comme un hommage à Lenny Bruce ou Eddie Murphy. Avec son émission et son théâtre parisien, il ouvre une voie d’accès, un canal d’expression, un espace des possibles qui autorise l’expression des identités. L’emprunt à l’univers anglo-saxon n’est pas que formel, sur les spectacles en eux-mêmes, il concerne aussi la signification des spectacles.


Quelle est la particularité du stand-up dans le portrait que le comique fait d’une société ou d’un groupe social ?
De fait, il impose l’autodérision. Et, dans la lignée du café-théâtre, il crée une interaction avec le public, met en avant le collectif. Cette idée, assez ancienne, s’était perdue dans les années 80 et 90, avec notamment la prise de pouvoir de la télé sur l’humour. Le Jamel Comedy Club a permis de revenir à un dispositif scénique où le public est mis en avant. Le comique l’interpelle, le chambre. Par exemple, plus les rastas d’un homme assis au premier rang seront gros, plus les vannes à son sujet fleuriront. Cela vaut pour tous les détails physiques ou les particularités d’origine.

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